SEDITION est un magazine papier uniquement consacré à la scène Hardcore au sens large du terme et aux idées qu’elle véhicule. SEDITION est un magazine musical bien évidemment mais nous mettons l’accent sur le coté « conscient et alternatif » et sur la capacité d’un mouvement artistique à créer d’autres schèmes de pensées que ceux que l’on voudrait bien nous imposer quotidiennement. Le magazine est financé par les encarts de publicité achetés par les différents labels/groupes/collectifs qui veulent promouvoir efficacement leurs activités et qui soutiennent aussi directement par la même occasion cette tentative de créer un média durable et sérieux (parmi d’autres) au sein de la scène hardcore. SEDITION est à prix libre, et est un magazine non-profit au sens premier et réel du terme ! Ce site n’est en aucun cas la formule webzine du zine, mais juste une vitrine afin de faire parvenir des news à nos lecteurs et collaborateurs, de télécharger les anciens numéros... Il sera quand même agrémenté au fil du temps d’actualités et d’articles propres au blog.

SANTA CRUZ

Les Dead Fucking Last de Loire Atlantique ont mis à disposition leur dernier album en écoute intégrale sur leur bandcamp. Si vous n'y avez pas encore jeté un coup d'oreille n'hésitez surtout pas !!
Ca groove, ça défonce, ça sent le bricolage entre punk rock 80's, hip hop, reggae et autres inclassables, le tout exécuté dans une incroyable cohérence.

Laissez donc le groupe le plus intelligent dans ce putain de monde devenir la BO de ce début d'année 2012 !!

BANDCAMP 
LE SITE 

HORCA SHOW

Horca Shows à fait les belles années de la scène punk rock parisienne du début des années 2000. L'asso programma à l'époque une belle brochettes de groupes, tout en pratiquant une logique de bas prix et une éthique exemplaire. En hiatus pendant des années, Horca à repris du service vers 2009,  et ce avec la même passion et la même énergie. Mise au point avec Thérèse qui tient encore fermement les rênes de l'asso.

Qu'est ce qui t'as motivé à faire des orgas de concerts. Comment étaient les débuts ?
Au départ mes motivations étaient purement égoïstes, puisque j’ai commencé à organiser des concerts pour faire jouer les groupes dans lesquels je jouais (Ahorcados, puis Cria Cuervos) ! C’étaient de petits concerts dans des bars, des squatts, puis dans de vraies salles. On faisait aussi jouer des groupes amis à nous (Les Rats, Heyoka, Légitime Défonce) et ça nous arrivait d’organiser des tournées pour certains groupes basques (Slam, Beltzez, Haurtzarrak). On faisait tout de A à Z, on tenait les entrées, le bar, et parfois même on ramenait la scène et toute la sono.
Fin 90 on a commencé à faire jouer des groupes américains, la plupart d’entre eux venaient de l’écurie Fat Wreck Chords mais pas seulement. Notre tout premier concert de cette époque était avec Good Riddance, d’autres ont suivis comme ceux avec No Use For A Name, Bouncing Souls, H2O, Snapcase, Propagandhi, Satanic Surfers…  

Les concerts Horca ont toujours été un lieu d'échange sur fond d'éthique. Qu'en penses-tu ?
Oui, je suis profondément attachée à certaines idées, certaines valeurs, et avec Horca j’essaie de les faire transparaitre. Le respect de l’autre dans le sens large du terme me semble essentiel : autres espèces, autres races, autre sexe…  Respect du public, respect des groupes…  Ce qu’on cherche avant tout c’est organiser des concerts avec des groupes internationalement reconnus qui soient accessibles au plus grand nombre, en faisant un prix d’entrée qui reste le plus bas possible et basé sur les frais d’organisation. C’est parfois courir un risque, et il nous arrive régulièrement de perdre de l’argent sur un concert, en espérant que le suivant rattrape les pertes.  C’est aussi pour cela que sans les gens qui viennent à nos concerts et paient leur place, Horca n’existerait plus. On essaie aussi de faire en sorte que tout le monde passe un bon moment,  les bénévoles qui organisent, les groupes et le public. Je crois qu’en général  on s’en approche plutôt bien, ce qui est une grande satisfaction.

Quelles difficultés as-tu rencontré pendant toutes ces années ? Sont-elles les mêmes qu'il y a 10 ans ?
Les plus grosses difficultés ont été d’ordres financières, car notre positionnement quant aux prix d’entrée fait qu’on n’a pas le droit à l’erreur.  Mais c’est très difficile de savoir à l’avance quel concert va très bien marcher, et lequel pas trop… Il y a 10 ans le contexte économique était plus favorable je pense, et nous étions en pleine explosion des groupes de chez Fat Wreck ou Epitaph, ce qui a certainement aidé.

Je n'arrive pas moi même à faire ressortir un meilleur souvenir d'un autre par rapport aux concerts Horca auxquels je suis allé. En as-tu un en particulier ?
Non, il y en a tellement !…  Je dirai tous… Mais je garde un souvenir spécial pour un concert avec Avail (un groupe que j’adore !) et Snapcase. Les 2 groupes s’étaient montrés tellement reconnaissants de l’accueil qu’on leur avait fait, que ça m’avait vraiment touché. Ce genre de retours de la part des groupes et du public c’est ce qui donne envie de continuer. Le concert récent avec Parabellum aussi dont j’étais fan depuis des années, la tournée avec Berri Txarrak et Burning Heads, notre rencontre avec Propagandhi, …

Et inversement, tu as un souvenir douloureux en particulier ?
Je me souviens d’un manager trop zélé d’à peine 20 ans qui croyait qu’on l’escroquait…, le groupe n’était pas au courant de l’affaire et avait été très cool, mais le manager avait été vraiment très très con… Faut savoir dealer avec ça aussi. D’une manière générale, quand tu t’investis beaucoup sur un concert et qu’il ne marche pas comme prévu c’est toujours décevant.

Au niveau de la scène punk rock, quelles sont les évolutions marquantes que tu as pu remarquer depuis que tu as commencé ?
Le punk rock avait un public plus large dans les années 90 qu’aujourd’hui. Il y avait beaucoup plus de têtes d’affiches punk.  Aujourd’hui en France, on a très peu de groupes punk qui remplissent les salles. Il y a Guerilla Poubelle, mais combien d’autres ? Au delà des groupes, il y a plein d’assos qui organisent des concerts (sur Paris : Guerilla asso, Carnage prod, …), mais à mon sens cela manque cruellement de fanzines, webzines et radios. Il en faudrait plus pour relayer les actualités et infos concernant les groupes et tout ce qui concerne la scène punk-rock. Avis aux amatrices et amateurs !

Aurais-tu des conseils pour les gens qui souhaiteraient se lancer dans l'orga de concert ?
Se mettre à la place des groupes, leur réserver le meilleur accueil possible. Cela compte beaucoup pour nous. Se mettre à la place du public en ne faisant pas des prix d’entrée trop chers. Et enfin bien sûr se faire plaisir.

Ca fait pas mal de temps que l'on ne t'as vu au devant de la scène. Comptes tu reprendre un projet musical un de ces jours ?
Non, à priori ce n’est pas prévu pour le moment, but who knows ?

Quels sont tes projets à venir ?
Les prochains concerts Horca pour 2012 : d’abord le 24 janvier avec Burning Heads, Dead To Me et The Traders à La Bellevilloise, Paris (PAF : 10 euros). Puis le 1er mai, la date unique en France de Seven Seconds, que je suis super fière de faire. Il y aura des guests, et peut être de très bonnes surprises ! Tout cela est encore en cours de confirmation.
 
ACTU :






g-rom

FOOD NOT BOMBS PARIS

FNB Paris reprend du service. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, le principe est simple, les membres du collectif préparent des repas végétaliens à partir de produits récupérés, et les distribuent ensuite dans la rue.

Les jours et endroits de distribution sont dispos sur leur blog. N'hésitez pas le consulter, y figurent aussi quelques articles sensibilisants sur divers sujets et des infos quant au collectif.
A noter que le FNB est ouvert à toutes personnes de bonne volonté voulant mettre la main à la pâte. Et ce, afin de récupérer les produits alimentaires, ou encore les cuisiner et les distribuer.

Pour ceux n'habitant pas à Paris, figurent sur le blog les liens vers les FNB d'autres villes (Lyon, Amiens...), si vous kiffez le principe rien ne vous empêche de créer votre propre collectif local, n'hésitez pas à les contacter pour d'éventuels conseils.

De surcroît, l'aide alimentaire autogérée reste une sujet tristement d'actualité.
L'Union Européenne, qui finance largement les programmes d'aide alimentaires, à dernièrement émis l'idée d'arrêter cet investissement en rappelant la responsabilité de chaque état envers leurs citoyens à ce sujet. A savoir que 70% de l'aide alimentaire Française est financée par ce biais.

L'Allemagne, principal financeur du programme européen (80% des 480 millions d'euros alloués sont allemands), à finalement décidé de réitérer son investissement sur une période de deux ans sous condition d'arrêt total du programme à échéance.
Le pays de Goethe en a sans doute marre de payer pour ses voisins, celui-ci ayant mis au point un fonctionnement tout autre en matière de solidarité sociale alimentaire. Par exemple, les invendus et produits presque périmés sont donnés par les supermarchés à des associations locales chargées de leur distribution auprès de la population (ce qui relève quelque part du bon sens).

Bref, cette décision n'instaure qu'un mince sursis pour les 18 millions de personnes concernés par l'aide alimentaire en Europe, de plus, d'ici 2014 nul ne sait quels effets néfastes aura la crise économique Européenne sur la population et les organismes associatifs. Ce qui est à parier c'est que ce désengagement européen appelant à la prise de relais par l'Etat ne sera pas pris en compte par les principaux concernés.

C'est donc devant cette léthargie étatique et devant la répartition indécente du budget Français que le candide slogan « de la bouffe, pas de bombe » prend tout son sens. Indépendant et autogéré, le collectif est quelque part une réponse locale à ce phénomène global, même si devant l'ampleur du problème ceci n'est qu'une goute d'eau dans l'océan. Appelant à la solidarité au détriment de la charité, cette initiative humaine prendra encore plus de sens de par sa multiplication.
  
fnbparis(a)riseup.net
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g-rom

CROSSING THE RUBICON

Il s'est écoulé 7 mois depuis le dernier concert de Dru (chant), parti pour la ville où les grattes ciel s'effondrent. Cependant, les membres de CTR ne restèrent pas longtemps endeuillés, portés par leur verve habituelle, la recherche du nouveau frontman fut rapidement fructueuse. Quelques noms furent cités çà et là, mais le choix final fut pour le moins surprenant en la personne de Cham.  Le personnage étant plus connu pour ses frasques « batteristiques » au sein de Guerilla Poubelle, Jedethan ou actuellement Maladroit. Rencontre avec le nouveau promu.  

Avant d’en devenir un membre à part entière tu as pas mal suivi le groupe, quel était ton rôle ? que penses-tu de son parcours ?
Avant de devenir le chanteur de Crossing The Rubicon, j'étais le manager/nounou/médiateur.
Au début, tout est parti de la proposition de faire un split vinyle entre CTR et Jedethan (mon ancien groupe de Londres). On l'a fait, puis on a tourné ensemble et c'était chouette.
Ensuite, quand je suis rentré à Paris, j'ai proposé au groupe de leur booker des concerts, car je m'étonnais qu'il n'en fasse pas plus, étant donné la qualité du groupe. Et de fil en aiguille, j'en suis arrivé à les manager, puis à en devenir un membre à part entière.

L’identité vocale est quelque chose de très important pour un groupe, comment appréhendes-tu ce changement ? Penses-tu marcher dans les pas de ton prédécesseur où penses-tu développer quelque chose de nouveau ?
Je suis d'accord avec toi. L'identité vocale est primordiale pour un groupe. Et evidemment, j'appréhende l'avenir, surtout que de par ma position antérieure, j'ai un double regard sur le groupe. Mais bon, j'aime le groupe, j'ai participé à l'enregistrement de l'album, et des voix avec Florian et Victor de Hogwash. Je ferais pas du Dru, car il est unique (tu es d'accord avec moi je pense!!!:-)) avec ses qualités et défauts. Je pourrais pas dans tous les cas, donc, je vais faire mon truc, et on verra si ça plait!

Tu endosses un nouveau rôle dans ton parcours musical, quelles forces tires-tu de ton expérience en tant que musicien rythmique ?
Et bien déjà, le sens du rythme! Et peut être aussi une volonté de jouer avec le rythme des mots et syllabes pour en faire quelque chose d'un peu plus original. Je sais pas trop. On verra sur les nouvelles compos.C'est un tout nouvel exercice pour moi. Mais c'est pas ce qui me fait le plus peur. Ca serait plutôt le jeu de scène. Car la pour le coup, être batteur ne t'aide pas du tout à bien gérer un public! Plus moyen de te protéger derrière les fûts.

Au niveau des paroles, vas-tu t’efforcer d’apporter une cohésion par rapport au travail passé avec ta touche perso, ou penses tu partir dans une direction personnelle et particulaire ?
Je vais aller sur le même style de paroles. Déjà, certains textes de Dru étaient des délires ensembles, ou des moments de soirées... Et puis les trucs un peu déviants, glauques, sexuelles, ça colle parfaitement au style musicale. D'ailleurs, les prochains textes vont aller vers les instruments de tortures médievaux. Et puis tu vois franchement, des paroles sur mon coeur brisé par une nana, avec du gros CTR derrière? Non, ça irait pas du tout!

Le fait est que tu n’arrives pas nécessairement lors d’un tournant pour le groupe, « Definitely Deaf » est encore d’actualité. Vous concentrez vous encore sur la promo de cet album où allez vous en profiter pour passer le plus rapidement à autre chose ? quels sont les projets ?
Et bien on va faire les deux ! En gros, on jouera évidemment les morceaux de cet album, mais on a déjà commencé à composer la suite. C'est très important pour un groupe de rester créatif. On va pas sortir un autre album de suite c'est sur, mais par contre, je pense que dès qu'on sera satisfait d'un nouveau morceau, on le jouera en live. On l'enregistrera et le mettra en ligne tout de suite! Histoire de montrer au public qu'on est plus que motivé!!!



ACTU
CROSSING THE RUBICON

YOUTH AVOIDERS

"Times flies", le nouvel EP du groupe est en écoute sur Punk Fiction. Je vous le recommande chaudement. Aux premières écoutes pas de changement majeur, mais une continuité un poil évolutive pour ce nouvel opus. En tout cas c'est toujours aussi bien.
YOUTH AVOIDERS

TOMMY KNUTS

Graphiste de son état, Tommy Knut design à tour de bras les affiches, disques, merchs des groupes de DTTH rec et consort. Et c'est parce que la musique ce n'est pas qu'une affaire de musiciens que nous avons un grand plaisir à lui laisser la parole. (cliquez donc sur les dessins pour les agrandir).

Tu peux te présenter, on connait tes dessins mais qui est l'homme devant sa feuille blanche (où son ordinateur) ?
Hello ! ici Tommy Knuts , je suis graphiste illustrateur. Je viens de la plus jolie région de France, celle où on ne plaisante pas avec la Frite : le Nord Pas-de-Calais ! Je vie et travail actuellement sur Paris. Je dessine (sur feuille blanche) des flyers, des pochettes de skeud, des t-shirts pour des groupes depuis environ 3 ans.


Comment es tu rentré en contact avec cette scène ? Qu'est ce qu'il t'a plus ? Tes groupes de prédilection ?
 Ça a commencé en 2009, lorsque Mika (Fake Off) m’a proposé de faire leur pochette. Je finissais à l’époque mes études de graphisme, j’ai été marqué par les échanges simples avec le groupe. Pas de blahblah superflux comme je pouvais en rencontrer à l’école ou dans le milieu professionnel. Mika m’a ensuite proposé de faire quelques flyers pour son label Don’t Trust The Hype recordz, le courant est super bien passé avec lui. Je me suis rapidement retrouvé le soir dans ma piaule à pondre des flyers et des visus pour le label ! Ce qui m’excitait c’était la liberté créative du support, le « no limite » que je m’imposais, envoyer du lourd, de la couleur, de la violence !!! Finalement, DTTH est devenu mon exutoire, mon punching-ball… Bosser pour le Punk Hardcore, tu fais pas ça pour gagner des tunes… ce qui m’a plus c’est l’échange, la simplicité, l’entre aide. Mes groupes de prédilection, Comeback Kid, Have Heart, Nine Eleven, Trash Talk, Pennywise… 

Y es tu investi d'une autre façon que de par ton rôle d'illustrateur ? 
 Pas vraiment… je sais couper des lasagnes et servir des canettes, enfin si on peut appeler ça investissement ! Sérieusement, hormis des ptits coups de mains à droite à gauche, je ne me sens pas capable de faire autre chose que des illustrations. Chacun son rôle je pense.

Peux tu dresser un parallèle entre la liberté créatrice et l'éthique de cette scène et ta façon d'aborder le graphisme. 
Pour moi le graphisme c’est rendre service, aider, trouver une solution à un problème. L’échange et la confiance sont primordiaux. Je suis partisan du graphisme « humain », celui utile qui parle aux gens, pas le pseudo intellectualisme ouéhannn… L’éthique DIY, c’est de travailler par passion, pour l’échange, le dont de soi. Mon travail je le vois de la même façon, j’aime aider les petits groupes, les potes, forcement ça paye pas vraiment mais jm’en cogne ! Régulièrement, je suis confronté à des « dents longues » au travail, avec ses valeurs, la scène me permet de garder les pieds sur terre. Tu parles de liberté créatrice, c’est un élément important pour moi, je veux rester libre de dessiner une bite sur une pochette de skeud parce que je trouve ça mortel !

J'ai adoré ce que tu as fait sur "wiped out" de Kill For Peace, pourquoi ne mélanges tu pas plus souvent dessin et montage photos ? 
Parce que ! Je kiff le dessin, l’acte en lui même, c’est la BASE. Il est plus naturel pour moi de dessiner que de passer par un photomontage, je ne vois pas d’autres réponses… Pour "Wiped Out", j’ai choisis de me faire violence ! 
 
Comment fonctionnes tu lorsque tu bosses pour un groupe ? Essayes tu de t'imprégner au maximum de son identité musicale avant d'aborder le travail graphique ? Ou pars tu sur tes lubies ? 
Si je peux écouter avant je le fais, je suis là pour illustrer la musique, c’est plus pratique… Je lis les paroles, essaye d’aller voir le groupe sur scène, je me renseigne sur ce qu’ils aiment et surtout ce qu’ils n’aiment pas, bref je mène ma petite enquête, histoire d’être sur la même longueur d’onde. Souvent le groupe vient me voir avec une idée plus ou moins précise, ça devient un travail d’échanges, de propositions, de compromis parfois. Les paroles peuvent être un bon moyen pour trouver l’inspiration quand il faut partir de rien, c’était le cas par exemple pour la pochette des Miss America, des lyrics pipi caca = un artwork zizi cucu !

Quels sont tes maitres à penser en tant qu'illustrateur ? Qu'ils viennent de la scène punk hardcore ou autre. 
Haha la fameuse question ! Perso, je suis un immense fan de Jim Phillips, de ce qu’il a fait pour Santa Cruz Skate, ses 150 milles logos mortels, ses affiches de concerts… Ce mec n’est pas un maitre, c’est un dieu ! Beaucoup d’autres types cool m’influencent tous les jours, les plus récurant sont : Derek Deal (le mec génial qui fait les graphismes des A Wilhelm Scream), Craig Robson, God Machine, Nate Williams, Stéphane Blanquet. J’aime aussi beaucoup le tatouage oldschool, naïf et violent.

Quelques références Françaises ? 
D’abord les coupains : Grégoire Dacquin, Lost Paper, Crying Paper, Paul Loubet, Pierre Bolide, Flo (Give Us A Chance rec), Crust Caviar, Mickson, les guerriers du Xebron (GDX crew Bim Bam Boum)…
D’autres à tchecker : édition du Dernier Cri, Arrache toi un œil, édition Arbitraire, les cahiers de l’Articho…


Quel est le travail dont tu es le plus fier ? 
Difficile de répondre, je préfère te répondre par un groupe : Fake Off, pour deux raisons. D’abord pour tout ce que je partage avec ces gars, c’est par eux que j’ai commencé… Mais aussi parce que ces types sont les plus gros Casse Burnes en matière de graphisme que je connaisse, mais je les adore !!! 
 
Ton actu, tes projets ?? 
Je suis en train d’organiser avec mon pote Grégoire Dacquin une expo d’affiches sérigraphiées pour avril 2012 dans un lieu qui nous tient à cœur tout les deux : le Shaka Laka à Hazebrouck (59).
Ensuite pour l’avenir, j’espère toujours plus d’affiches, d’artworks, de t-shirts, de frites et de fricadelles à donf !!!
Merci

TOMMY KNUTS :
LE BLOG 
G-rom

xDIGx

xDIGx sont straight as the line that parisian hipsters sniff up their noses, et ont une rage qui égale sans doute leur sens du l'humour. En un mot dévastatrice. Mise au point sur le groupe avec Erwan (chant) et Nico (guitare), à l'aube de la sortie de leur premier LP.

Question classique, tu peux me présenter le groupe, ses membres, son histoire ?
Nico : Salut on s'appelle DIG, on est un groupe SxE, composé d’Erwan au chant, benoit (black spirals) à la batterie, daick (mowol) à la basse, Vincent à la guitare (j'ose pas te dire dans quel groupe il a joué) et moi, Nico (get lost) en 2eme gratte. A la base le groupe était composé de benoit, d’Erwan et d'axel à la gratte, benoit m'a demandé de venir en 2 eme gratte et j'ai proposé à daick de faire la basse, j'ai pensé que ce serait drôle de faire du métal et ne prenais pas vraiment ce projet au sérieux, aujourd'hui la donne a changé et le résultat va au-delà de mes (nos) espérances.
Erwan : Tu parles, si Nico est venu à la répète c’était pour se foutre de ma gueule, petit con.

Vous avez fait quelques concerts à l’étranger, comment ça s’est passé ?
N :
Globalement les concerts à l'étranger, à notre plus grande surprise, se sont plutôt bien passés, la réaction du public a été positive, ils connaissaient les paroles et se sont bien bougé le cul pendant le show, tout le contraire des concerts à Paris où on se fait bien chier, public amorphe qui a l'air de s'en branler pas mal des groupes, et encore, quand ils viennent aux concerts, honnêtement les gens qui organisent sur Paris ont bien du courage. On parle de l'étranger mais même en province on s'amuse plus quand on y joue, Nantes, bordeaux... Il est loin le temps des concerts à la Peniche blues café.
E : Perso j’ai bien aimé notre dernier concert à Paris, les gens ont eu l’air d’apprécier – peut-être qu’on a fait mieux que d’habitude - et on ne peut pas leur en vouloir de pas mosher comme des porcs vu que le sol s’est transformé en patinoire en 2 minutes. Ou alors il faudrait qu’ils mettent plus de Air Max, pour voler plus haut. Mais sinon oui, les concerts à l’étranger se passent toujours mieux, moi je me sens boosté du fait que les gens ne savent pas quel connard je suis, et qu’on a tout à donner devant eux pour faire nos preuves. Et c’est vrai que ça fait plaisir de voir un public réactif, comme sur la release party de Gone To Waste en Allemagne, ou j’étais obligé de remonter sur scène pendant notre set pour pas me prendre de droites perdues.

Quelles sont vos grosses influences ? Vu votre CV, je m’attendais à quelque chose de plus youth crew à la base !
N : Clairement les influences c'est entre violation, guns up et no warning, entre le métal et le "New York Hardcore", on n’est pas là pour rigoler quoi.
E : On fait pas du beatdown non plus hein, si les gens pouvaient arrêter de nous dire ça, on en est quand même très loin.

A ce sujet la scène française de youth crew n’est pas au beau fixe ces temps-ci. Quelle est votre analyse à ce sujet ? Une mode est passée ? Plus de bons groupes qui donnent envie ?
N :
Je n'ai pas souvenir que la scène youth crew se soit déjà bien portée en France, il a y eu right for life à leur tout début, value driven et 21 enemy et c'est tout. La culture française a toujours été plus punk ou plus métal (je ne parlerai même pas de la mode modern hardcore, c'est tellement de la merde en barre), mais pas youth crew et encore moins SxE, et pour moi les 2 sont indissociables. J'ai souvenir d'un concert de The First Step à Paris à la Peniche alternat, qui était l'un des meilleurs groupes youth crew de l'époque, où on devait être une trentaine maxi, 3 jours plus tard en Belgique il y avait 150 kids en folie qui sautaient dans tous les sens, je ne reviendrai pas non plus sur les reunion show de Youth Of Today cette année qui ont rassemblé péniblement 200 personnes au total des 2 dates en France alors qu'ils étaient 300 rien qu'à Barcelone, on est quand même en train de parler d'un des meilleurs groupes de tous les temps, je crois que tout est dit. Enfin dans cet océan de groupes de merde qu'on se tape en France il y a quand même NO SOLUTION qui essaie de sortir leur épingle du jeu, en espérant qu'ils y arrivent parce que c'est vraiment cool ce qu'ils font.
E : Floorpunch.

Les paroles sont assez négatives, je dénote quand même une partie de second degré, qu’en pensez-vous ?
E :
Totalement, enfin sur la démo en tout cas. Comme disait Nico, à la base ce groupe était pas sérieux, c’était fait pour être un side project, du coup j’ai fait des paroles assez connes et gratuitement provoc’, parce que ça me faisait marrer de donner un coup de pied dans la fourmilière rachitique du hardcore français. Et pis aussi parce que ça fait du bien d’insulter tout le monde de temps en temps… J’ai détourné des paroles de groupes connus aussi, genre Gorilla Biscuits et autres, mais à mon grand désarroi personne n’est venu me dire qu’il avait remarqué ou trouvé ça drôle. Par contre pour nous faire chier avec notre titre de beaufs « Less Vans More Airmax », ou sur la légende des initiales, là il y a du monde. Vive la dictature du politiquement correct… Pour le prochain EP, Socially Disabled, j’ai un peu viré le côté second degré parce que tout ça m’énerve. Pis on a un gars de Money Time en featuring alors fallait pas déconner.

Si je ne me trompe pas vous allez bientôt sortir un nouveau disque, vous pouvez m’en parler ?
N :
Ouais cet EP donc, sur street survival records, un label allemand qui a déjà sorti des putains de bons groupes : guilty, upright, gone to waste... il y aura 6 titres, ce sera résolument plus métal, avec une voix plus venere et une prod plus propre, Jérôme, l'inge qui a bossé avec nous pour ce skeud a fait un super boulot et dieu sait que ce fut compliqué tellement l'enregistrement fut chaotique, mais bon on est content du resultat, c'est l'album de la maturité comme diraient les inrocks.
E : Ça devrait être dehors avant la fin de l'année.

Comment s’est fait le deal avec street survival records ?
N :
ahah il n'y a pas de deal, Timo, le gars qui tient le label aime ce qu'on fait et nous avait déjà sorti des demo tapes, c'est tout naturellement qu'il nous a proposé de sortir le EP, quand on lui a fait écouter les nouveaux morceaux il n'avait pas l'air de le regretter bien au contraire il était plutôt satisfait et heureux de pouvoir nous sortir, bon maintenant faut finir le lay-out du vinyl et ce n'est pas évident, le groupe étant composé de sacrées têtes de cons pas facile de se mettre d'accord sur un truc qui plait à tout le monde mais on va y arriver.

Vous êtes incontestablement un groupe straight edge, sans doute un des derniers en France à évoluer dans ce style, qu’en penses-tu ?
N :
Un des derniers en France tout court plutôt, peu importe le style, le SxE n'a jamais été très populaire en France, ça va de paire avec le peu de succès du youth crew, qui comme je le disais tout à l'heure sont indissociables pour moi. C'est quelque chose que je n'ai jamais compris ce décalage par rapport à la Belgique, à la hollande ou à l’Allemagne ou ce mode de vie est démocratisé, je n'ai pas vraiment d'explication à ça. Mais bon je m'en branle, je le vis bien, j'ai pas trop pour habitude de me soucier de l'avis des autres.

Et que penses-tu de la récupération du mouvement SxE par la scène hardcore métal qui passe sa vie sur internet et dans les soirées branchées à se montrer leurs tatouages frais ?
N :
Le mouvement SxE a été récupéré par tellement de courants, les religieux, les vegans... et j'en passe, bientôt on verra des hipsters avec des croix sur les mains, on ne sait jamais, après tout ils vont bien aux concerts de punk eighties à Paris. Perso je ne connais pas de "pseudo SxE" surlookés et tatoués sur tout le bras qui vont en soirée soulever des nanas, il doit bien y avoir des cas isolés, de là à parler de mouvement je ne pense pas. Pour ce qui est des petits malins du net il y a le forum SxE, un rassemblement de ptits branleurs qui s'inventent une vie et qui ne vivent les concerts qu'à travers youtube. On peut facilement imaginer que dans 6 mois ils finiront tous leurs weekends allongé dans leur vomi à cuver leurs bières de la veille, non franchement je préfère encore breaker que de ressembler à ces merdes.
E : Moi j’en ai déjà vu de ces faces de semelles dont tu parles  tous ces rockeurs hypes et metalleux fashion me font gerber ma Vitamin Water, comme si on me forçait à écouter de l'easy core. Ma ligne « Fuck your fucking life / Fuck your whole damn crew / Fuck your fucking style / Fuck your beautiful tattoos » elle est pour eux, entre autres.
Quelle est la suite des événements pour xDIGx ?
N :
On a une date avec Nine Eleven début 2012 sur paris et a priori une date à bordeaux en février et on va tranquillement sortir l’EP. On espère faire une tournée dans le sud de l’Europe (Espagne Portugal) vers avril, mai ou juin, on n’est jamais allé là-bas et ça nous branche bien.
E : Ouais les deux prochaines dates seraient en février, là on se repose un peu après trois week ends de concerts à l’étranger, bien drôles mais bien fatigants aussi. Puis il faut aussi que je me recentre sur les choses sérieuses, de type Call Of Duty, Gears Of War 3, les backside tailslides, les abdos.

Tribune libre :
N :
La paix dans le monde, un vaccin contre le sida, la fin de la pauvreté... bref votez melenchon.
E : Merci à toi pour l’interview et longue vie à Sedition !


Actu :
DIG
"Socially Disabled"
Sortie décembre 2011



g-rom

BIRDS IN ROW

Deathwich inc, label de Jacob Bannon, chanteur de converge rajoute Birds in row à son catalogue. Un nouvel album va voir le jour courant 2012  sur le label ricain. A savoir qu'entre temps Vitriol records va éditer un LP contenant leur deux premier EP. De quoi vous faire attendre si vous ne les possédez pas déjà. 
Concernant la signature, même si ce n'est une fin en soi, il est fort appréciable de voir que la créativité, le travail et l'éthique du groupe soit reconnue à sa juste valeur. Et ce n'est qu'un début...
Birds in row
Deathwish inc 

NRA

Les quatre vétérans de la scène punk rock hollandaise sont en passe de d'écrire un nouveau chapitre à l'histoire du groupe, et ce près de 9 ans après la sortie de "Machine", dernier album en date. C'est en effet avec un nouveau disque en poche que NRA écumera les routes courant 2012, je ne pense pas trop m'avancer en disant que nous ne serons pas en reste niveau date, le groupe ayant toujours affectionné la France et son public. Public qui su bien lui rendre fut un temps, reste à espèrer qu'ils sauront séduire à nouveau, et que l'engouement autour du groupe ne concernera pas seulement une poignée de trentenaires nostalgique de "Leaded". Vu la passion, la hargne et la sincérité du groupe je ne m'inquiète pas trop.
NRA 

PINK FLAMINGOS

Le plus gainsvillois des groupes havrais nous gratifie d'un nouvel EP "the clone wars", et ont le bon goût de le mettre en écoute intégrale sur bandcamp. C'est frais et ça remue bien.
Ca se passe ICI !

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CONFUSION

Quintet explosif de modern hardcore, Confusion est le nouveau terrain de jeu de quelques joyeux activistes de la scène Lilloise. Nous y retrouvons entre autre des membres de Fake Off ou de Fast Motion, mais ne vous y trompez pas, Confusion est loin d'être une lubie ou l'occupation du dimanche soir des gaillards. Il s'agit là d'un groupe à part entière, généré par la force et la passion de 4 musiciens cherchant une nouvelle surface d'expression où pouvoir cracher leur créativité. La formation enregistre donc rapidement une démo 4 titres et écume les salles de concerts au cotés de groupes tels que No Turning Back, Kill For Peace, Black Spirals,, Youth Avoiders, Gorilla Cripping... Totalisant quelque chose comme 25 dates depuis sa création en octobre 2010. Petite mise au point avec le groupe un an après les premiers accords :

Quelles ont été vos motivations de départ ? Vos influences ?
Get (basse) : Pour moi au départ, c'était de retrouver le côté fun et sans pression dans un groupe de musique. On étaient tous potes à la base et on a décidé de monter CONFUSION...Niveau influences, on écoutaient tous pas mal de hardcore, mais on savait qu'on ne voulait pas faire de "modern". On voulait un truc sans concession, rapide, agressif, avec des riffs simples mais énergiques, en gros essayer de faire un truc qui "envoit" en allant a l'essentiel.Si je devais citer des influences, je dirais HAVE HEART, GUNS UP!, DEAD SWNANS et PUNCH pour moi...
Mika (chant) : Oui, notre motivation principale était de faire un groupe avec des potes, mais aussi et surtout de faire un truc différent de se qu'on fait déjà avec nos autres groupes... et on est tous les 4 tombés d'accord sur la ligne directive : simple, efficace, qui trace et sans concession musicale, mais aussi sans réelle barrière...

Vous pouvez me faire un petit bilan de cette année qui vient de s'écouler depuis votre formation ?
G : On a passé une année super sympa ! on a fait pas mal de concerts dans le nord, sorti une démo, enregistré un nouveau titre pour la compil' BUILD ME A BOMB, et là on commence à essayer de bouger de chez nous, notamment un week-end tour aux Pays-Bas avec KILL FOR PEACE et on vient jouer au THIS IS MY FEST à Paris. Les choses se passent, les connexions se font comme dirait le Roi!!
M : ah ah... ouais t'entends !!! les connections, la famille ;) Donc oui bilan très positif pour cette première année d'existence, 25 concerts, une démo tape qui tourne bien, un titre "inédit" sur une compile qui sort prochainement, des rencontres, et surtout des projets plein la tête !!!

Il y a quelques années la scène nordique semblait moribonde, mais en cette fin 2011 nous avons affaire à un véritable vivier, groupes, assos, orgas, labels... Je sais que vous faites partie de ceux qui ont contribué à l'essor de cette scène, vous pouvez m'en parler un peu ? Quelles ont été les moments forts ? Les difficultés rencontrées ?
G : je pense que mika sera le mieux placé pour répondre à cette question, mais de mon point de vue, on a la chance d'avoir de nombreuses assos qui se bougent le cul, comme DTTH rec, Tcheck l'Assos, Désinvolture Nordiste, Give Us A Chance ou Build Me A Bomb rec... le truc qui fait la différence c'est que ce sont des gens passionnés qui organisent des concerts pour se faire plaisir et nous faire plaisir a la fois autant aux groupes qu'au public! il y a un côté hyper "convivial et familial" dans notre scène, je ne sais pas si c'est la mentalité des gens du nord, ou si ce sont ces gens là particulièrement, mais c'est un fait et on va pas s'en plaindre! longue vie a ces assos! on a aussi la chance d'avoir des endroits ou jouer... je pense particulièrement a La Chimère et au Shaka Laka! des bars qui nous accueillent dans de supers conditions, en nous laissant faire notre "truc". Ces bars la on compris ce qu’étaient des assos DIY et une relation de confiance, et je dirais même d'amitié s'est créée avec le temps... une réelle confiance mutuelle s'est installée et du coup quand on va aux concerts on y va pour la musique mais aussi pour le lieu et les copains qui s'y trouveront... c'est ça pour nous la musique!
M : bon ba Get a très bien résumé le truc.... des copains, une passion et voilà le tour est joué... bon ok il faut pas mal de motive et d'organisation aussi pour concilier vie perso, pro et notre vie "musicale"... mais bon on tient le coup, on est pas tous actif toujours en même temps mais on s'entraide tout le temps. Mais surtout il n'y a aucune concurrence entre les assos et les groupes. On fait tous la même chose et pour la même chose, quand certains ont des baisses de motive les autres sont là pour rebooster le tout,et ainsi de suite. Tout cela fait que ça donne envie à d'autres de monter des groupes, et la scène se renouvelle en permanence comme ça. Ce n'est que le début, enfin j’espère...

L'arrêt de Fast Motion va libérer de fait pas mal de créneaux dans l'emploi du temps de 2 membres du groupe, comment allez vous utiliser ce temps ? Confusion va devenir un projet à part entière ?
G : Oui c'est sur que l'arrêt de FAST MOTION va laisser de la place pour CONFUSION, qui était déjà un projet à part entière! Là disons qu'on aura encore plus de temps pour se pencher sur le projet... c'est une bonne chose ;)
M : Et aussi les meufs de Get et Oliv vont pouvoir aussi un peu plus profiter de leurs amants (au passage je remercie LN, pour sa patience et sa compréhension... petite aparté personnelle)


Vos projets ?
G : On a pas mal de projets en tête, reste maintenant à les mettre en place! on aimerait sortir un EP pour 2012, on ne sait pas encore avec qui et dans quel format, on y réfléchit. On a aussi pour projet de sortir un split vinyl 7" ou 10" avec les suisses de BLACK SHIVA et on commence a aborder l'idée d'une tournée euro pour 2ème partie de 2012... On croise les doigts!
M : Oui, notre projet principal est de continuer ce que nous avons commencé, de sortir un EP, de préparer le split... mais aussi et surtout... bouger...prendre la route !

Tribune libre messieurs !
G : juste dire merci aux gens qui nous portent de l'intérêt, aux assos et bénévoles qui nous permettent de nous amuser, aux copains qui viennent à chaque orga et qui font vivre et perdurer la scène lilloise, francaise et même européenne...en gros merci aux activistes de la scène, quels qu'ils soient!
M : pas mieux... enfin si je fais rentrer un peu les détails... soyez curieux et checkez nos copains du 59x62 (j’espère zapper personne, sinon m'en voulez pas les amis) :
> les assos : TCHECK L'ASSOS, DESINVOLTURE NORDISTE,
> les labels GIVE US A CHANCE, BUILD ME A BOMB, CHUBBY BRAT EAT PIZZAS, DON'T TRUST THE HYPE,
> les lieux de concerts (bien plus nombreux mais bon cela mérite vraiment qu'on s'y intéresse : Le Shaka Laka à Hazebrouck, La Chimère à Lille, Le Détour à Lille, Le CCL à Lille... les squats...
> et Biens sur les groupes toujours plus nombreux : Miss America, Anxiety Attack, Idiot Talk, Don't Need You, Fast Motion (rip), Fake Off, Flow, Corbillard, Constant Fart, Short Days, Against The Wall, Lifeless Hope, Back Time, Morse, Kill For Peace, Read Option, Forget Your Fears, Call To Victory, Netfastcore... et tous les autres que j'ai probablement oublié... Merci à vous !!!

Actu : 
Confusion S/T
Cassette 4 titres

Confusion
Give us a chance records
Chubby brats eat pizza
G-Rom

SISTA SEKUNDEN

Sista Sekunden viennent de Malmö Suède, il distillent depuis 2005 un punk hardcore 80's rapide à la manière des références du genre. Mais ils y ont dernièrement incorporé une grosse touche punk rock mélodique, offrant de nouvelles couleurs à leur panel musical. Voici donc un bref entretien avec Andy, guitariste du groupe et activiste hyperactif de la scène suédoise (à l'origine de Instigate Records et musicien entre autre dans Intensity et Satanic Surfers).

Selon les traductions trouvée ça et là, vos textes m'ont l'air très intéressants. Il est cependant frustrant de ne pas en comprendre directement la teneur. Pourquoi ce choix de chanter en suédois ?
Trop de groupes chantent en anglais et cela sonne mal, surtout au niveau de la prononciation et de l'utilisation récurrente de mots basiques et sans profondeur. Cela donne un résultat très impersonnel au final. L'anglais n'est pas notre langue maternelle, et l'impulsion de départ était pour nous de créer quelque chose d'honnête de sincère. Le suédois était donc quelque chose de naturel. Pour les gens qui ne comprennent pas, nous sommes désolés, mais nous cherchons à tourner le plus possible afin de présenter et d'expliquer nos idées. Nous voulions quelque chose qui sonne vrai, et il est cependant appréciable d'entendre de nouveaux langages.

Vous semblez être d'insatiables consommateurs de kilomètres, quels sont les retours ? Quelle est votre meilleure expérience ?
La chose la plus importante pour un groupe est de jouer live. Les disques, la promotion, les sites internet... c'est cool, mais les concerts c'est ce qui compte le plus. Je sais que mes compères pensent la même chose et c'est quelque chose d'important pour nous En ce qui concerne notre meilleur souvenir, hum... Je dirais la première fois que nous sommes allé à Portland, nous jouions dans une maison où 17 personnes habitent, c'était juste dingue. En tournée ce que nous aimons par dessus tout est de trouver de bons restos végan, nous commençons à avoir un sacrée carte !

Tu as joué avec pas mal de formations de par le passé, mais cette fois on dirait que Sista Sekunden est ton projet à part entière !?
Oui c'est vrai, j'ai commencé pas mal de groupes avec mes potes quand j'étais plus jeune, mais je ne suis pas quelqu'un qui prend des initiatives (ndlr : oui c'est ça). J'ai rejoint Asebian, Intensity, Satanic Surfers et bien d'autres groupes... Sista Sekunden était l'idée de Tommy et Dempe (Bassiste et chanteur du groupe), mais j'en suis depuis le premier jour, et c'est la chose la plus importante dans ma vie.

Justement à propos de ton passé en tant que musicien, étant un grand fan du groupe je ne peux faire l'impasse sur cette question, mais quel à été l'impact de Satanic Surfers dans ta vie ?
J'ai joué 4 ans dans le groupe. Pendant ces années j'ai appris énormément sur le fait d'être en tournée, de composer de la musique, de gérer avec les promoteurs... Presque tout ce qui concerne la vie d'un musicien dans un groupe de punk rock en fait. Rodrigo m'a initié sur la manière de sortir un disque, de gérer son label et son groupe, et surtout d'être quelqu'un de bien. Bien sur que j'ai utilisé certains contact que j'avais à l'époque pour promouvoir Sista Sekunden au début, ça a aidé. Je suis heureux d'avoir vécu tout ça, surtout notre tournée au Brésil, je n'aurais sans doute jamais été là bas si ce n'était pour le groupe.

Justement à propos de la vie de musicien et du style de vie inhérent, comment gères tu tout ça ?
Haha, honnêtement faire tous ces choix me tuent, ce n'est pas une bonne base pour vivre en bonne santé :) Ce n'est pas non plus le top en ce qui concernent les relations avec la famille ou les amis. C'est comme une addiction, tout déconstruire dans ta vie par rapport au schéma dominant, un enchainement de sacrifices pour 20 minutes tous les soirs. Je veux bien faire l'impasse sur beaucoup de choses, mais il n'y a que ça dont je ne saurai me passer dans ma vie, la liberté et l'énergie.
Instigate Records me prend beaucoup de temps aussi, de même que la distro (ndlr : plutôt cool au passage). Je fais du design pour des groupes , et joue aussi de la batterie dans une formation appelée Terrible Feelings (ndlr : en tournée avec fucked up en ce moment). Ma vie future me semble donc plutôt excitante, mais morne en même temps.

Tu peux m'en dire plus sur Instigate records ?
J'ai commencé en 1999, ma première sortie officielle était le premier EP de Eclipse. J'ai sorti 2, 3 références par an depuis. Je ne cherche pas à avoir le label le plus gros ou le plus populaire, ma plus grosse sortie était le EP de Gorilla Angreb et le split Sunday Morning Einsteins / Martyrdöd. Et bien sur Sista Sekunden haha. J'ai sorti entre autres des disques de Intensity, We live in trenches, Kontrovers, Antichrist...

Des années 90 avec l'émergence des groupes Burning Heart ou Bad Taste, jusqu'à aujourd'hui avec l'appui de labels tels que NyVag ou autre Instigate, la scène suédoise semble être incroyablement prolifique et d'une qualité certaine. Comment expliques tu ça ? Est ce une question de culture ? D'infrastructure ?
Bien, la musique folk est fortement ancrée dans notre culture, ces mélodies nous bercent depuis notre plus tendre enfance. Nous chantons beaucoup à l'école, un bon paquet ont même participé à la chorale de l'église. Nous avons aussi beaucoup de structures, des d'instituts musicaux et des écoles où nous sommes invités dès notre plus jeune âge à apprendre et à pratiquer la musique. Je suis certain que, de facto, cela a un impact dans la scène punk rock et hardcore, même si certains détestent l'admettre (spécialement les groupes engagés contre l'Etat). La dernière pièce permettant de construire une nation éveillée à la musique, est l'apport certain de mentors et d'idoles auxquelles les gens veulent ressembler. Je me souviens étant jeune, je voulais être Joey Tempest du groupe suédois Europe.

Je sais que Julian (batterie) joue aussi dans Atlas Losing Grip, est ce que la scène Suédoise est une grande famille ?
Oui il a rejoint ATL 2 mois avant de venir jouer avec nous. Je pense que nous sommes effectivement une grande famille. J'ai dernièrement dessiné un espèce d'arbre généalogique où les membres des groupes se connectent entre eux, ça va du nord de la Suède jusqu'à la Chine, c'est vraiment fou.

Vos plans d'avenir ?
Il y a toujours tant à faire, tourner encore et encore, partout où nous le pouvons. Faire des bons disques, rencontrer des gens... Pour le future je ne préfère pas y penser maintenant haha !

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