SEDITION est un magazine papier uniquement consacré à la scène Hardcore au sens large du terme et aux idées qu’elle véhicule. SEDITION est un magazine musical bien évidemment mais nous mettons l’accent sur le coté « conscient et alternatif » et sur la capacité d’un mouvement artistique à créer d’autres schèmes de pensées que ceux que l’on voudrait bien nous imposer quotidiennement. Le magazine est financé par les encarts de publicité achetés par les différents labels/groupes/collectifs qui veulent promouvoir efficacement leurs activités et qui soutiennent aussi directement par la même occasion cette tentative de créer un média durable et sérieux (parmi d’autres) au sein de la scène hardcore. SEDITION est à prix libre, et est un magazine non-profit au sens premier et réel du terme ! Ce site n’est en aucun cas la formule webzine du zine, mais juste une vitrine afin de faire parvenir des news à nos lecteurs et collaborateurs, de télécharger les anciens numéros... Il sera quand même agrémenté au fil du temps d’actualités et d’articles propres au blog.

SOCIAL CIRCKLE

Encore une fois mea culpa, ça fait bien longtemps que je n'ai rien posté ici. Entre les vacances, les tournées et la vraie vie (et un sens certain de la procrastination) je n'ai pas trouvé le temps. Bon, pour commencer mauvaise nouvelle, l'aventure papier de Sédition se termine... Voila, après la tentative de résurrection il se trouve que pour diverses raisons le prochain numéro ne verra jamais le jour. Ce qui se passe maintenant c'est que nous allons quand même publier le contenu de ce numéro fantôme ici même, et ça commence avec une interview de Social Circkle, youpi !   

Social Circkle n'est plus... Sabordé en pleine mer avant la mutinerie finale. Retour avec Ryan (batterie) sur les années folles de ce navire sans capitaine qui écuma rageusement les squat et salles de concerts du nouveau et de l'ancien monde.

C'est donc la fin de l'histoire. Quand tu regardes en arrière sur ces années, quels sont les meilleures choses dont tu te souviennes ? Tes meilleurs souvenirs ? Des regrets ? Ryan : Mes souvenirs les plus marquants sons incontestablement nos concerts, ce sont toujours les meilleurs souvenir en mon sens. Nous avons beaucoup voyager avec Social Circkle, avons fait beaucoup de concerts... Je n'ai pas regrets, je suis content que nous ayons arrêter à ce moment là, sinon j'en aurais sans doute eu. 

Pourquoi avoir arrêté ?
Nous jouions dans ce groupe depuis sept ans, ce qui est plutôt long pour un groupe de punk rock. C'était pour nous le temps faire quelque chose de différent. Il n'y pas des centaines de choses à faire avec un groupe de punk rock DIY. Nous sommes venus 2 fois en europe, avons fait pas mal de tournées aux states, quelques concerts au canada... Que faire de plus ? Nous n'allions pas devenir un groupe professionnel constamment en tournée, répétant encore et encore la même chose. Devenir vieux et ennuyeux ça ne nous parle pas, nous préférons nous renouveler, quitte à faire un nouveau groupe.

Quelque part vous prenez le fait d'être DIY comme étant une barrière à un certain moment ?
Nous n'avons jamais essayer autre chose que d'être DIY, nous ne sentons pas ça comme une barrière. Nous avons toujours collaboré avec de gens en qui nous croyons et pouvons être potentiellement potes. Comme Flo qui bookait nos tournée en Europe  Chris de Hardware records, et Brandon et Lauren de No Way. Nous avons toujours joué dans des concerts sans restriction d'age, c'est sans doute le seul problème éthique auquel nous avons du faire face, dans le sens où cela nous a posé quelque barrières en terme de dates lors de tournée.

J'ai bien galéré pour trouver votre contact sur internet. Vous n'apparaissez pas dans les espaces habituels, même "indépendants". Est-ce un choix ?
Oui, c'était un choix de notre part. Quand nous avons commencé, tout les groupe avaient un myspace, un last fm... Ce qui pour nous est quelque chose de particulièrement merdique. Le punk rock était avant internet et nous ne nous sommes jamais senti lésé d'une façon ou d'une autre de part ce choix.

Vous venez de Boston, cette ville possède un réel héritage musical en matière de punk rock et de hardcore. Penses tu que cet héritage à influencé de près ou de loins Social Circkle ?

Effectivement, je pense que beaucoup de groupes ayant posé les bases du hardcore sxe 80's viennent de Boston, je pense à DYS ou SSD de manière evidente. Mais les seuls groupes local ayant sans doute jamais influencé notre musique sont The Showcase showdown. Incontestablement, nous sommes tous fans de ces disques 80's qui sont désormais devenu des classiques, mais étrangement nous nous sentons plus proche d'un certain héritage anglais que Bostonnien.


Vous ne vous sentez donc pas nécessairement comme faisant partie de l'édifice ? En passant il est vrai que vous sonnez très « british », j'allais y venir. De quels groupes tirez vous cela ?

Non, pas du tout... Comme faisait partie de cet héritage.. non, je ne prétendrais pas qu'une groupe de punk rock puisse laisser une trace de nos jours. Mais bon ce n'est que mon avis
Nous ne nous sentons pas particulièrement influencé par un groupe. Nous aimons les groupes anglais période 82, j'adore Crass mais je ne dirais pas que Social Circkle ait un coté « peace punk »

Justement, pour Crass la musique n'était qu'une forme d'expression parmi tant d'autres. Juste un média pour faire passer un message. En se sens puis je comparer Social Cirkle au Cercle social de la révolution Française ? (NDLR : Club révolutionnaire comportant entre autre Condorcet, Rousseau ou Desmoulin. Son but principal était de rependre les idées révolutionnaire, et d'ouvrir le peuple à la culture. Ce fut aussi une instance de censure contre propos anti-révolution).
Définitivement pas ! Nous étions un groupe de punk rock, la portée de cette question me fait peur. Nous n'avions pas de revendications. Écoute notre disque, c'est le seul message que nous avons. Nous parlons de choses personnelles et de certaines de nos réactions face à ce qui nous dégoute. Mais il n'est nullement besoin d'avoir un doctorat pour comprendre nos paroles. C'est franc et sincère. Même si selon moi les deux approches ont leur place dans le punk rock. 

Ok... Revenons à la musique alors, je n'ai jamais vu de mauvaise critique de « City Shock », il est vrai que cet album est mortel. Avez vous changé quelque chose lors du processus de composition ?
C'était effectivement un peu différent. C'était notre premier enregistrement avec Cliff à la basse, et même si j'avais déjà joué sur « afflictions », notre second ep, je me suis cette fois engagé dans le procédé d'écriture. Ce disque est pour moi très représentatif de ce qu'était le groupe à ce moment, avec un line up différent et une certaine assiduité à la tache. Nous étions bien préparé lors de l'enregistrement. « Afflictions » sonne un peu précipité car je n'ai pas trop le temps de travailler les morceaux après les avoir appris. « City Shock » restera comme mon disque favoris.

Je sais que tu es ingé son, tu peux m'en parler ?
J'enregistre des disques depuis 10 ans maintenant. Je fais beaucoup de groupe punk locaux, souvent mon propre groupe et la plupart des choses qui me tombent sous la main. C'est mon quotidien et j'apprécie vraiment ça.

Et musicalement comment cela se passe pour vous maintenant ?
Nous avons toujours des projets. Je fais un groupe avec Matt (guitare) appelé Green Beret, ça sonne un peu comme du Totalitar/discharge. Cliff joue dans The Boston Stranglers et un nouveau groupe appelé Peacebreakers. Je suis toujours dans Confines, No Tolerance, Failure, Bloody Gears and quelques nouveaux projets. Je ne m'ennuie jamais.


g-rom