SEDITION est un magazine papier uniquement consacré à la scène Hardcore au sens large du terme et aux idées qu’elle véhicule. SEDITION est un magazine musical bien évidemment mais nous mettons l’accent sur le coté « conscient et alternatif » et sur la capacité d’un mouvement artistique à créer d’autres schèmes de pensées que ceux que l’on voudrait bien nous imposer quotidiennement. Le magazine est financé par les encarts de publicité achetés par les différents labels/groupes/collectifs qui veulent promouvoir efficacement leurs activités et qui soutiennent aussi directement par la même occasion cette tentative de créer un média durable et sérieux (parmi d’autres) au sein de la scène hardcore. SEDITION est à prix libre, et est un magazine non-profit au sens premier et réel du terme ! Ce site n’est en aucun cas la formule webzine du zine, mais juste une vitrine afin de faire parvenir des news à nos lecteurs et collaborateurs, de télécharger les anciens numéros... Il sera quand même agrémenté au fil du temps d’actualités et d’articles propres au blog.

C'EST FINI !

Le rideau tombe pour le blog Sédition, comme vous avez sans doute remarqué cela fait longtemps que je ne poste plus rien de manière régulière, j'ai réfléchi à ça et je tiens à m'expliquer.

J'ai rejoint l'équipe sur les deux derniers numéros, la rédaction était alors composée des membres historiques de l'équipe Sédition de Bordeaux ainsi que des membres de Free edge conspiracy. Je ne suis qu'une pièce rapportée par l'équipe free edge et non un vrai porteur du projet, c'est pourquoi je ne suis plus à l'aise avec l'idée d'écrire sous cette égide.

De plus, l'identité propre du fanzine était reliée indiscutablement à la scène hardcore dans son sens très large, il est vrai que je traine dans ce milieu depuis pas mal de temps mais ce n'est cependant pas mon inspiration première, vous avez déjà du le ressentir par rapport aux groupes interviewés. 

J'ai donc une réelle impression d'illégitimité et de cloisonnement dans la rédaction de ce blog, et c'est pourquoi j'ai décidé d'en rester là.

Cependant, je n'ai encore pas dit mon dernier mot et ai décidé de me lancer dans la rédaction d'un nouveau blog,  quelque chose qui me ressemble et dont je maîtrise tous les aspects.
Pour ceux que ça intéresse voici le lien :
NOIR NOIR NOIR

Merci encore à vous pour vos passages sur ce blogs, pour vos mails... Et à très bientôt.
A+
G-Rom

MEMORIES

A l'heure où la scène mordern hardcore semble s'épuiser  il était temps que du sang neuf arrive histoire de regonfler un peu notre chère scène hexagonale. C'est donc chose faite avec Memories qui sortent tout juste un premier EP, et dont les titres présent sur le bandcamp annoncent un début très prometteur.
Ils citent, entre autre, Defeater, Alexisonfire, Touche amore ou encore Birds in row dans leurs influences, donnant au final une musique primant sur les ambiances et renforcée par une certaine spontanéité organique. 
En tout cas très bonne surprise, c'est du frais, c'est du bon
BANDCAMP
FACEBOOK

NIGHT BIRDS

Et on continue avec les interviews du numéro avorté. Cette fois c'est Night Birds qui s'y colle avec une interview faite il y a un an.
Voici des oiseaux de nuit ne faisant pas figure d'oiseaux de mauvaise augure. Et bien au contraire, signant sans doute l'album  de 2011, les new yorkais nous proposent un punk rock de haut vol, bercé par Black Flag, Adolescents ou encore Dead Kennedys. Rencontre avec le bassiste Joe Keller

2011 fut une année plutôt remplis pour vous, un nouvel album, des tournées...
Je suis tellement content que nous ayons accompli toutes ces choses. Nous avons passé des heures à composer et travailler pour un album de 20 minutes a final. Mais nous en sommes fier, et le le défendre sur scène nous tiens à cœur.
Justement comment s'est passé votre dernière tournée européenne ?
C'était fantastique, c'était pour moi quasiment le but d'une vie. Je n'ai pas été déçu, l'hospitalité des squats européens est incroyable. Si seulement nous pouvions traiter les groupes en tournée comme ça aux USA. J'aime à boire toutes les bières que votre continent à a offrir. 

Tu as sentis d’autres écarts culturels ? Est ce que tu t'y attendais ? 
Il y a peut être quelques petite écarts mais je m'y attendais. Pour être honnête je m'attendais à plus de propos anti-américain, mais tous les gens que nous avons rencontrés étaient très amicaux. J'ai appris que si tu es américain et que si tu veux devenir européen, tout ce que tu as à faire c'est pratiquer l'ironie en prétendant que tous les américains sont obèses et en secouant ton propre ventre. Ca marche plutôt bien.
De plus nous avons découverts de super groupes tels que Night Fever ou Terrible feeling. 

Vous n'êtes pas nés de la dernière pluie, vous avez cependant cette rage qui subsiste pour continuer à jouer ce genre de musique. A quel moment vous êtes vous rendu compte que cela n'allais pas être que le hobbie du week end ? 
Quand j'avais 25 ans, I j'ai quitté un boulot plutôt bien payé pour partir en tournée pendant 10 semaines. Je pense qu'à ce moment j'ai su que j'allais faire ça pendant longtemps.

J'aime beaucoup votre façon de mixer des éléments surf music avec punk rock assez sombre. La comparaison avec Dead Kennedys est évidente, mais cela va t il au delà ?
Oui, nous adorons tous Deak kennedys, mais Mike est un gros fan de surf music 60's, et connais tous les disques marquant ou non de ce style. Il aime bien jouer de ce style en y amenant sa touche personnelle, et c'est vrai qu'incorporé dans un groupe de punk rock, ça sonne comme DK. Mais ça nous va, c'est cool d'être comparé à DK.

Ca vous donne une petite touche californienne, sur un fon new yorkais. A ce sujet, à quel point le fait d'y vivre vous influence ? 
Oui, notre musique est définitivement influencée par le punk rock californien de la première heure, mais notre attitude est vraiment “east coast”. En gros c'est quelque chose de plus bourru, court et grossier. Enfin je généralise un peu, ce n'est pas toujours le cas
 
A propos de New york encore, nous célébrons les 10 ans de la mort de Joey Ramone, qu'est ce que cela représente pour toi ?
Je pense que Joey est la figure la plus iconique du punk rock. C'est une légende du rock à mes yeux.

Votre dernier disque « the other side of darkness » est très bien nommé. Une noirceur et un certain pessimisme s'en dégage. Ne penses tu pas que le pessimisme est quelque la façon une mutation de la rage juvénile ? 
Haha, je ne pense pas que nous soyons si pessimistes, nous sommes honnêtes. Je suis plein d'espoir par rapport à beaucoup de choses, c'est juste que ces choses ne feraient pas un bon titre de punk rock. J'aime plus à parler des choses dont je doute en ce bas monde. Cela ressort effectivement dans nos morceaux.

Le titre « Hoffman Lens » est une référence directe au film « they live » de John Carpenter, pour moi la métaphore est presque évidente, et le titre parle de la manipulation de l'opinion publique par l'Etat et autres. Mais quelque part, ceci ne pourrait pas t il être une métaphore du punk rock ? Quelque chose qui t'aide à voir le monde tel qu'il est. 
Oui, ce titre fait bien référence au film, de nos jour la réalité à largement dépassé la fiction. Ce titre est donc une réaction à beaucoup de choses, les causes du crash boursier de 2008, la loi sur les télécommunications de 96, et bien d'autres choses.
Cependant, ton interprétation est très intéressante, je n'aime par dire aux gens ligne par ligne le sujet d'un des mes morceaux, car les gens ont tous une façon de voir les choses et une opinion différente. Ce n'est pas parce que j'ai écris ceci avec une idée en tête que les autres idées sont fausses. Donc, oui pourquoi pas.


Pour rester sur le film et sur cette métaphore. Dans plusieurs scènes Roddy Piper essaye de convaincre les gens qu'ils sont manipulés et échoue.
Je vois... Le punk rock est de la musique. Je ne pense pas que l'on puisse dire que c'est un succès ou un échec, il y a bien sur une culture associée à la musique qui est incroyablement variée en fonction des sous genres. Oui, le punk rock peut t'ouvrir à beaucoup de nouvelles idées. Moi même, avant de de découvrir tout ça j'étais très rigide et moraliste, très religieux et en bon chemin pour devenir un trou du cul de républicain (tous ne sont pas des connards, mais ça existe). Beaucoup des idées que j'ai tiré du punk rock m'ont tirées de cet état d'esprit, et ont formés ce que je suis aujourd'hui, même si cela sonne cliché ou niais. Et ce pourquoi, j'ai été ouvert à des nouvelles idées, de nouveaux sons, de nouvelles expériences que je n'aurais jamais vécus autrement. Tu peux donc tirer beaucoup de choses de cette musique au delà du plaisir musical. Mais je ne pense pas que le punk rock sera le catalyseur d'un quelconque renversement dans le monde.

 A propos de votre titre « oblivious », vous parlez d'une fin du monde évidente. Je pense à la peur du conflit nucléaire généré par le gouvernement américain pendant la guerre froide, vous avez du être bercé par ça.
Ce n'est pas tellement à propos d'un apocalypse nucléaire, mais d'un apocalypse global. Le sample d'avant le tire par d'un désastre nucléaire, mais c'est parce qu'il vient des années 80. Je ne sais pas comment cela se passe en France, mais ici il a beaucoup d'instance dans la culture américain qui prédisent une fin du monde imminente. L'un d'eux est un religieux appelé Harold Camping. Il se fait des millions en disant aux gens que la fin du monde est proche. Beaucoup de gens sont effrayés de l'apocalypse maya qui devrait arrivé en 2012. Nous disons donc que cela ne sert à rien d'en avoir peur, car nous sommes tous impuissants si cela arrivait.

Bon, vous vivez actuellement un tournant, comme allez vous appréhender ça ?
C'est un peu tôt pour le dire, mais nous dressons un nouveau plan de bataille pour l'année prochaine. Nous allons enregistrer quelque chose, mais ne savons pas encore la forme que cela va prendre. Je suis très excité à l'idée de travailler sur quelque chose de nouveau. Nous avons bien sur des titres déjà prêts. Et crois moi, ca sera encore meilleur que « the other side of darkness ».

Un dernier mot ?
A la prochaine (en français dans le texte!  (je n'ai pas le bon clavier pour mettre les accents à leur place)

ACTU
NIGHT BIRDS
"The other side of darkness"




G-Rom

SOCIAL CIRCKLE

Encore une fois mea culpa, ça fait bien longtemps que je n'ai rien posté ici. Entre les vacances, les tournées et la vraie vie (et un sens certain de la procrastination) je n'ai pas trouvé le temps. Bon, pour commencer mauvaise nouvelle, l'aventure papier de Sédition se termine... Voila, après la tentative de résurrection il se trouve que pour diverses raisons le prochain numéro ne verra jamais le jour. Ce qui se passe maintenant c'est que nous allons quand même publier le contenu de ce numéro fantôme ici même, et ça commence avec une interview de Social Circkle, youpi !   

Social Circkle n'est plus... Sabordé en pleine mer avant la mutinerie finale. Retour avec Ryan (batterie) sur les années folles de ce navire sans capitaine qui écuma rageusement les squat et salles de concerts du nouveau et de l'ancien monde.

C'est donc la fin de l'histoire. Quand tu regardes en arrière sur ces années, quels sont les meilleures choses dont tu te souviennes ? Tes meilleurs souvenirs ? Des regrets ? Ryan : Mes souvenirs les plus marquants sons incontestablement nos concerts, ce sont toujours les meilleurs souvenir en mon sens. Nous avons beaucoup voyager avec Social Circkle, avons fait beaucoup de concerts... Je n'ai pas regrets, je suis content que nous ayons arrêter à ce moment là, sinon j'en aurais sans doute eu. 

Pourquoi avoir arrêté ?
Nous jouions dans ce groupe depuis sept ans, ce qui est plutôt long pour un groupe de punk rock. C'était pour nous le temps faire quelque chose de différent. Il n'y pas des centaines de choses à faire avec un groupe de punk rock DIY. Nous sommes venus 2 fois en europe, avons fait pas mal de tournées aux states, quelques concerts au canada... Que faire de plus ? Nous n'allions pas devenir un groupe professionnel constamment en tournée, répétant encore et encore la même chose. Devenir vieux et ennuyeux ça ne nous parle pas, nous préférons nous renouveler, quitte à faire un nouveau groupe.

Quelque part vous prenez le fait d'être DIY comme étant une barrière à un certain moment ?
Nous n'avons jamais essayer autre chose que d'être DIY, nous ne sentons pas ça comme une barrière. Nous avons toujours collaboré avec de gens en qui nous croyons et pouvons être potentiellement potes. Comme Flo qui bookait nos tournée en Europe  Chris de Hardware records, et Brandon et Lauren de No Way. Nous avons toujours joué dans des concerts sans restriction d'age, c'est sans doute le seul problème éthique auquel nous avons du faire face, dans le sens où cela nous a posé quelque barrières en terme de dates lors de tournée.

J'ai bien galéré pour trouver votre contact sur internet. Vous n'apparaissez pas dans les espaces habituels, même "indépendants". Est-ce un choix ?
Oui, c'était un choix de notre part. Quand nous avons commencé, tout les groupe avaient un myspace, un last fm... Ce qui pour nous est quelque chose de particulièrement merdique. Le punk rock était avant internet et nous ne nous sommes jamais senti lésé d'une façon ou d'une autre de part ce choix.

Vous venez de Boston, cette ville possède un réel héritage musical en matière de punk rock et de hardcore. Penses tu que cet héritage à influencé de près ou de loins Social Circkle ?

Effectivement, je pense que beaucoup de groupes ayant posé les bases du hardcore sxe 80's viennent de Boston, je pense à DYS ou SSD de manière evidente. Mais les seuls groupes local ayant sans doute jamais influencé notre musique sont The Showcase showdown. Incontestablement, nous sommes tous fans de ces disques 80's qui sont désormais devenu des classiques, mais étrangement nous nous sentons plus proche d'un certain héritage anglais que Bostonnien.


Vous ne vous sentez donc pas nécessairement comme faisant partie de l'édifice ? En passant il est vrai que vous sonnez très « british », j'allais y venir. De quels groupes tirez vous cela ?

Non, pas du tout... Comme faisait partie de cet héritage.. non, je ne prétendrais pas qu'une groupe de punk rock puisse laisser une trace de nos jours. Mais bon ce n'est que mon avis
Nous ne nous sentons pas particulièrement influencé par un groupe. Nous aimons les groupes anglais période 82, j'adore Crass mais je ne dirais pas que Social Circkle ait un coté « peace punk »

Justement, pour Crass la musique n'était qu'une forme d'expression parmi tant d'autres. Juste un média pour faire passer un message. En se sens puis je comparer Social Cirkle au Cercle social de la révolution Française ? (NDLR : Club révolutionnaire comportant entre autre Condorcet, Rousseau ou Desmoulin. Son but principal était de rependre les idées révolutionnaire, et d'ouvrir le peuple à la culture. Ce fut aussi une instance de censure contre propos anti-révolution).
Définitivement pas ! Nous étions un groupe de punk rock, la portée de cette question me fait peur. Nous n'avions pas de revendications. Écoute notre disque, c'est le seul message que nous avons. Nous parlons de choses personnelles et de certaines de nos réactions face à ce qui nous dégoute. Mais il n'est nullement besoin d'avoir un doctorat pour comprendre nos paroles. C'est franc et sincère. Même si selon moi les deux approches ont leur place dans le punk rock. 

Ok... Revenons à la musique alors, je n'ai jamais vu de mauvaise critique de « City Shock », il est vrai que cet album est mortel. Avez vous changé quelque chose lors du processus de composition ?
C'était effectivement un peu différent. C'était notre premier enregistrement avec Cliff à la basse, et même si j'avais déjà joué sur « afflictions », notre second ep, je me suis cette fois engagé dans le procédé d'écriture. Ce disque est pour moi très représentatif de ce qu'était le groupe à ce moment, avec un line up différent et une certaine assiduité à la tache. Nous étions bien préparé lors de l'enregistrement. « Afflictions » sonne un peu précipité car je n'ai pas trop le temps de travailler les morceaux après les avoir appris. « City Shock » restera comme mon disque favoris.

Je sais que tu es ingé son, tu peux m'en parler ?
J'enregistre des disques depuis 10 ans maintenant. Je fais beaucoup de groupe punk locaux, souvent mon propre groupe et la plupart des choses qui me tombent sous la main. C'est mon quotidien et j'apprécie vraiment ça.

Et musicalement comment cela se passe pour vous maintenant ?
Nous avons toujours des projets. Je fais un groupe avec Matt (guitare) appelé Green Beret, ça sonne un peu comme du Totalitar/discharge. Cliff joue dans The Boston Stranglers et un nouveau groupe appelé Peacebreakers. Je suis toujours dans Confines, No Tolerance, Failure, Bloody Gears and quelques nouveaux projets. Je ne m'ennuie jamais.


g-rom

ALL I NEED

Sincères, fun et très motivés, les petits gars de All I need nous ont gratifié l'année passée d'un premier 6 titres plutôt fameux."Never trust a hardcore-kid who has never listened to punkrock" disait l'autre, rencontre avec le quatuor sudiste.

Comment s'est créé le groupe et quels en sont ses membres ?
Antho : Le groupe s'est créé comme une suite logique au groupe The Cheerleaders. Il contient dans son répertoire pas mal de morceaux qui initialement appartenaient à l'ancienne formation, dont Adrien et Thomas ont fait partie dès le début. Ces morceaux ont été par la suite revisités par la nouvelle équipe . Pour revenir progressivement à la constitution des membres, il faut savoir qu'à la base il y avait un collectif de trois groupes « Rising Dead Boys » qui comptait The Cheerleaders, Lunch et Real Threat. Ce collectif avait pour but l'entraide pour la recherche de dates et créer de temps en temps des projets comme des fanzines ou l'organisation de quelques concerts. De plus, on voulait vraiment partager la scène ensemble. Toujours est-il que l'on avait toujours l'habitude de se filer un coup de main en cas de coup dur... Les aléas de la vie ont fait que très souvent un membre d'une formation s'est cassé pour des raisons aléatoires, et qu'un membre d'un autre groupe du collectif a fini par le remplacer. L'histoire d'All I Need c'est un peu ça.
Sauf qu'au final il n'y a pas qu'une seule autre personne qui s'est greffée, mais plein d'autres membres du Rising Dead Boys. C'est un peu comme une mutation génétique ou encore une méga fusion dans Dragon Ball Z. J'explique, vous êtes prêts ?! …..... Il y a eu Thomas, guitariste dans The Cheerleaders, qui est allé jouer de la basse dans Lunch, William, guitariste-chanteur de Lunch, qui est allé remplacer le bassiste de Real Threat, moi qui étais le batteur-chanteur de Real Threat qui est venu remplacer l'ancien batteur de The Cheerleaders, puis Jérémie le bassiste de The Cheerleaders est parti et s'est fait remplacer par William a la basse. La formation a tellement changé, qu'il fallait trouver un autre nom et repartir sur les nouvelles influences de chacun, et ça a donné All I Need ! Au final c'est la fusion entre deux membres de Real Threat, deux membres de Lunch, deux membres de The Cheerleaders. Comme la théorie de darwin l'indique, soit tu évolues pour t'adapter à ton environnement, soit tu crèves !!!! Les plus motivés du collectif se sont tous réunis pour survivre et continuer à faire de la musique !
All I Need compte donc dans ses rangs : Thomas en guitare-chœur, Anthony en batterie-chœur, Adrien au chant et depuis peu, William à la basse

Comment se passe l'écriture des morceaux ? Y a un capitaine à bord du navire ou alors tout le monde va mettre la main à la patte ? Je trouve ça quand-même diversifié mais cohérent.
Antho : Tout le monde met la main a la patte, personne ne fait son truc de son côté. Pour l'exemple, ce n'est parce que tu es batteur que seul toi a tous les droit sur les parties qui concernent la batterie, et cela marche aussi dans tous les sens. C'est d'ailleurs comme ça qu'en tant que batteur j'ai pu composer pas mal de lignes de chant et qu'Adrien et Thomas ont composé ou remis en question pas mal de mes riffs. Pour nous un groupe est avant tout une énergie de création collective, on est là pour partager . Il y a aussi un grand point d'honneur a notre système, il suffit qu'un membre n'aime pas un riff pour qu'on ne le fasse pas et que l'on cherche une meilleur partie, qui convienne a tous. De cette façon tous le monde est content et personne n'est forcé de faire des compromis, on fait déjà assez de compromis dans la vie pour s'en rajouter dans notre passion, puis cela nous pousse a être toujours plus créatifs.
 AD : En général on part d'un riff de guitare de Thomas, on improvise, on trouve un passage qui nous plaît, on repart du début en gardant ce qui nous a plu, on improvise encore, et les parties se greffent les unes à la suite des autres. Je pense que c'est pour ça que nos structures ne sont pas linéaires, on part toujours vers quelque chose de nouveau, c'est pas intro + couplet + refrain + couplet + refrain + pont + refrain X2, comme les ¾ des morceaux qu'on entend à la radio ou chez bon nombre de groupes, dont beaucoup qu'on écoute et qu'on aime. C'est une formule qui marche très bien, c'est clair, et je pense que nos morceaux peuvent être déroutants parfois -pas de refrain ou pas deux fois le même couplet- mais ça nous permet d'aimer les jouer encore cinq ans après leur composition.

A l'écoute de votre disque j'imagine que vous ne puisez pas vos ressources que dans la scène hardcore, vous pouvez m'en dire plus ?
Antho : Je pense qu'au final nos influence sont beaucoup plus punk rock dans l'ensemble que hardcore ! Mes groupes préférés sont Hot Water Music, Flying Donuts, Pearl Jam, Second Rate, AFI, At The Drive-In, Burning Heads et Flamingo 50.
AD : Oui, je pense aussi qu'on est des punk rockers qui font du hardcore. On vient tous du punk rock à la base, français ou anglophone. Quand on a créé le groupe, nos influences venaient de groupes hardcore mélo comme Rise Against. Maintenant je pense qu'on s'inspire beaucoup plus de groupes comme The Bronx, Refused ou M*Sixteen. Mais à côté on écoute vraiment beaucoup de styles différents et dans le punk rock ça va du punk français au hardcore oldschool en passant par NoFX ou Anti-Flag, AFI avant les deux derniers albums, Against Me !, etc. Chaque groupe nous apporte quelque chose de différent, qui ressort forcément dans nos compos.

Je trouve votre disque déjanté mais c'est rien à côté de ce que c'est sur scène, comment abordez-vous ça ? Y a une grosse touche de spontanéité quand même.
AD : Merci ! La spontanéité est super importante pour moi. Après, on met beaucoup de temps à composer, certes, mais quand on est sur scène on vit vraiment ce qu'on joue, on vit vraiment les émotions qu'on veut faire passer. Et comme notre musique est plutôt rapide est agressive, on a tendance à tout balancer dans tous les sens... On est super fiers de nos compos et quand on les joue on essaye de tirer les gens avec nous, de les entraîner dans notre univers. Et quand ça passe, quand on voit ne serait-ce qu'un regard qui dit « oui, putain, oui ! » alors c'est la meilleure des récompenses. C'est pour ça qu'on essaye de toujours tout donner et même plus, même s'il n'y a que quatre personnes en face de nous. Et je pense que le côté spontané vient de là, mais aussi du fait, comme je le disais, que nos chansons sont composées principalement à partir d'improvisations.

Justement, même si musicalement ce n'est pas ce qui se rapproche le plus de ce que vous faites, je retrouve un peu l'ambiance positive et fêtarde de groupes comme Good clean fun ou 7 seconds à vos concerts, vous en pensez quoi ?
AD : C'est marrant, à chaque fois qu'on nous compare à un groupe, mais à CHAQUE FOIS, hein, c'est un groupe qu'on ne connaît pas ou qu'on aime pas ou qu'on écoute juste pas ! Après, ambiance positive et fêtarde, oui, c'est sûr ! On est là pour partager notre passion, pas pour se mettre sur la gueule. En plus on essaye de faire passer un message positif, c'est ce que je fais dans mes textes. Le punk rock et le hardcore m'ont beaucoup aidé et beaucoup apporté, si je peux apporter quoi que ce soit à quelqu'un, ça serait juste génial. Certains de mes textes parlent du coup de reprendre le contrôle de sa vie, d'assumer ses idées, ses tendances sexuelles ou non et de se faire accepter tel-le que l'on est. Et puis c'est vrai qu'en concert, on dit souvent « approchez-vous, on est gentils ! »

Comment ça se passe la scène punk hardcore dans le sud est, quels groupes vous inspirent ? Marseille c'est très rock n roll.
Antho : Marseille, heureusement qu'il y a des assos comme Chavana et Massilia's Burning !!! qui organisent des tas de choses là-bas, qui travaillent vraiment bien et qui permettent de faire vivre la scène punk rock et hardcore dans notre coin. Et puis dans le sud est il y a nous aussi, le Rising Dead Boys (il faut bien se faire de la pub) qui sommes en gestion de locaux de répète et qui organisons une date par mois à l'Humus. D'ailleurs si vous cherchez une date envoyez-nous un mail à risingdeadboys@laposte.net ou par courrier: Rising Dead Boys 45, ch du Grand Jas 13580 - La Fare les Oliviers, on est toujours en recherche de groupes cools !
AD : La scène dans le sud est est divisée géographiquement entre Nice, Toulon et Marseille, qui est la plus importante. C'est une scène quand-même très spéciale, avec un public en règle général assez froid. Beaucoup de groupes qui faisaient salles combles dans le reste de la France ou ailleurs s'y sont cassé les dents... Il y a énormément de groupes, mais malheureusement le public ne suit pas toujours et les groupes eux-mêmes ne se sentent pas souvent investis et ne se soutiennent pas toujours les uns les autres, c'est vraiment dommage. Du coup les organisateurs s'épuisent et se ruinent un peu plus à chaque concert. Heureusement qu'il y a des passionnés qui ne lâchent rien !
Après, je ne pense pas que nous soyions influencés musicalement par des groupes du sud est. Par contre, quand on voit des groupes Niçois (à peu près) comme I.M.O.D.I.U.M ou Xtramedium qui se bougent le cul et tournent tout le temps et partout, c'est sûr que ça nous donne envie d'en faire autant !

Quels sont vos projets ?
AD : Antho s'occupe de nous prévoir des week ends de concerts pour le dernier trimestre 2012, certains avec Lunch, et une petite tournée au mois de décembre avec Xtramedium. On devrait peut-être faire un clip, aussi.
Antho : Je pense qu'un album serait le bienvenu ! Et bien sûr faire le plus de concerts que l'ont peut et partager avec les groupes et les gens que l'on croise sur la route ! Notre principal projet reste quand -même de survivre...

Un dernier mot
Antho : Merci a toi et à l'intérêt que tu nous portes, c'est notre plus belle récompense quand on nous donne l'occasion de nous exprimer, et quand on s'intéresse a ce que l'on fait ça nous fait toujours chaud au cœur !
AD : C'est clair, merci ! A celles et ceux qui lisent ça, merci aussi, n'hésitez pas à nous contacter pour quoi que ce soit, n'hésitez pas à aller à la rencontre des groupes, surtout si vous aimez ce qu'ils font, soutenez les concerts, soutenez les artistes et les organisateurs, soyez curieux-ses et faites des groupes !

ACTU
ALL I NEED "Second chance"

SPORT

Les costauds de Sport viennent d'uploader leur nouvel album (ainsi que l'ancien) sur leur bandcamp. 13 nouveaux titres de punk rock avec une grosse touche rock indé, la fraicheur de l'été !
Sans doute une interview pour bientôt ici même.

BANDCAMP
FACEBOOK
TUMBLR