De squats en festivals, le trio basque écume les routes depuis près de 20 ans. Créatif, passionné et insatiable, le groupe vient de sortir un nouvel album "Haria", où les mélodies pop côtoient riffs punk rock ou post hardcore. Une rencontre s'imposait.
7 disques, un DVD,
un incalculable nombre de tournées
partout dans le monde… C’est comme ça que vous imaginiez les choses quand vous
avez commencé le groupe ?
Bien sur que non. Nous avons commencé à faire du bruit. Comme
tous les groupes qui commencent nous avons fait ça pour se marrer et crier
contre les choses que nous n’aimons pas.
D’une certaine
manière vous avez un peu brisé les barrières de la langue, qu’en pensez-vous ?
Les gens veulent de la bonne musique, et ce, peu importe
le langage. Evidement, si tu écoutes les mass medias, il semble qu’il y ai une
réelle dictature anglophone dans la « musique », mais heureusement il
y a beaucoup de groupes qui font ça à leur façon et qui se foutent bien de ces
medias là.
Quelle influence à
pu avoir la scène punk basque DIY des années 80 sur votre musique ? Des
groupes comme Eskorbuto ou Kortatu doivent avoir laissé une trace ?
Je pense que c’était une ère différente, mais bien évidement
la scène dans laquelle nous évoluons a été influencée par ces groupes et leur
passion. Je voudrais aussi citer ces chanteurs folks des années 60 tels que,
Mikel Laboa ou Benito Lertxundi, qui ont été les premiers à apporter une touche
« moderne » à la musique basque sous la dictature franquiste. Nous
devons beaucoup à ces 2 scènes.
D’un autre coté,
je peux aussi sentir une certains influence « classic rock » dans
votre musique. Vous avez commencé en 1994, à cette époque des groupes comme
Nirvana, Pearl Jam ou Weezer étaient les références en termes de rock
mainstream. Qu’en pensez-vous ?
J’avais 13 ans au début des années 90, j’ai commencé à
écouter du rock à ce moment là. En sommes, il est tout à fait normal que je
sois influencé par les pointures rock de cette décennie. J’adore ces groupes
dont tu parles.
A ce sujet, je
suis un grand fan de Matt Sharp (premier bassiste de Weezer, leader de The
rentals…), comment s’est-il retrouvé sur « Haria » ? Est-il vrai
que vous lui avez proposé le poste de bassiste ?
Nous savions que nous allions enregistrer aux états unis,
et à cette époque là notre bassiste Mikel avait récemment quitté le groupe.
Alors, oui, nous lui avons demandé s’il voulait jouer sur tout l’album. Il a
refusé, mais il avait aimé notre DVD et m’avait demandé à l’époque de chanter
un titre sur l’album de The Rentals « song about time ». « Haria »
a été enregistré à LA, là où il habite, il est donc venu nous voir en studio et
a fini par chanter sur un titre avec nous. C’était comme un rêve qui se
réalisait, il a été super cool avec nous.
Justement, pour « Haria »
vous avez pris Ross Robinson (at the drive in, korn…) comme producteur, ainsi que Steve Hevetts (snapcase,
kid dynamite…) comme ingé son, je pense que c’est un peu le parfait mariage
pour vous, comment c’était ?
Steve n’a été là que quelques jours pour aider à
commencer l’enregistrement, mais c’est Ross qui a fait le plus gros du travail.
C’était très intéressant and intense comme expérience, sa passion pour le
pouvoir de musique est quelque chose que je n’oublierais jamais. Nous avons
beaucoup appris et il a amené les morceaux à un autre niveau.
La photo que vous
avez prise pour la couverture de “Haria” est plutôt cool (voir plus bas) , un peu dans l’esprit
des photographe de surf des années 70, comme LeRoy Grannis ou Jeff Divine. Mais
quel est le sens cache derrière ?
Galder, notre batteur, est aussi photographe. Cette photo
a été prise par lui à Venice beach, là où l’album a été enregistré. « Haria »
signifie « le fil », et parle de l’équilibre dont nous avons besoin dans
la vie. Cet instinct que nous devons suivre pour passer des ténèbres à la
lumière. Galder à pensé que cette photo capturait bien cette idée, et nous
avons été d’accord. Je pense que c’est une belle couverture, et rend bien en
LP :)
Comment s’est
passé votre dernière tournée française avec Burning Heads ?
Nous avons un paquet de bons souvenirs de ces concerts.
Burning Heads est un groupe que nous aimons musicalement et humainement. Nous
avons organisé un concert pour eux il y a quelques semaines, nous y avons joué
également et c’était génial. C’est le genre de groupe avec lequel tu veux jouer
encore et toujours.
Quels sont vos
projets maintenant ?
L’album a été sorti dans toute l’europe par Graviton / Rough Trade, nous voulons donc faire une tournée européenne,
sans doute après l’été. Entre temps, nous avons quelques festivals en Espagne.
Merci
pour l’interview, un dernier mot.
Merci
beaucoup pour ton intérêt, visitez notre site, vous pouvez y trouver les
traductions de nos paroles ainsi que toutes les news en anglais.
ACTU
Berri Txarrak - Haria
G-Rom