SEDITION est un magazine papier uniquement consacré à la scène Hardcore au sens large du terme et aux idées qu’elle véhicule. SEDITION est un magazine musical bien évidemment mais nous mettons l’accent sur le coté « conscient et alternatif » et sur la capacité d’un mouvement artistique à créer d’autres schèmes de pensées que ceux que l’on voudrait bien nous imposer quotidiennement. Le magazine est financé par les encarts de publicité achetés par les différents labels/groupes/collectifs qui veulent promouvoir efficacement leurs activités et qui soutiennent aussi directement par la même occasion cette tentative de créer un média durable et sérieux (parmi d’autres) au sein de la scène hardcore. SEDITION est à prix libre, et est un magazine non-profit au sens premier et réel du terme ! Ce site n’est en aucun cas la formule webzine du zine, mais juste une vitrine afin de faire parvenir des news à nos lecteurs et collaborateurs, de télécharger les anciens numéros... Il sera quand même agrémenté au fil du temps d’actualités et d’articles propres au blog.

SANTA CRUZ

Les Dead Fucking Last de Loire Atlantique ont mis à disposition leur dernier album en écoute intégrale sur leur bandcamp. Si vous n'y avez pas encore jeté un coup d'oreille n'hésitez surtout pas !!
Ca groove, ça défonce, ça sent le bricolage entre punk rock 80's, hip hop, reggae et autres inclassables, le tout exécuté dans une incroyable cohérence.

Laissez donc le groupe le plus intelligent dans ce putain de monde devenir la BO de ce début d'année 2012 !!

BANDCAMP 
LE SITE 

HORCA SHOW

Horca Shows à fait les belles années de la scène punk rock parisienne du début des années 2000. L'asso programma à l'époque une belle brochettes de groupes, tout en pratiquant une logique de bas prix et une éthique exemplaire. En hiatus pendant des années, Horca à repris du service vers 2009,  et ce avec la même passion et la même énergie. Mise au point avec Thérèse qui tient encore fermement les rênes de l'asso.

Qu'est ce qui t'as motivé à faire des orgas de concerts. Comment étaient les débuts ?
Au départ mes motivations étaient purement égoïstes, puisque j’ai commencé à organiser des concerts pour faire jouer les groupes dans lesquels je jouais (Ahorcados, puis Cria Cuervos) ! C’étaient de petits concerts dans des bars, des squatts, puis dans de vraies salles. On faisait aussi jouer des groupes amis à nous (Les Rats, Heyoka, Légitime Défonce) et ça nous arrivait d’organiser des tournées pour certains groupes basques (Slam, Beltzez, Haurtzarrak). On faisait tout de A à Z, on tenait les entrées, le bar, et parfois même on ramenait la scène et toute la sono.
Fin 90 on a commencé à faire jouer des groupes américains, la plupart d’entre eux venaient de l’écurie Fat Wreck Chords mais pas seulement. Notre tout premier concert de cette époque était avec Good Riddance, d’autres ont suivis comme ceux avec No Use For A Name, Bouncing Souls, H2O, Snapcase, Propagandhi, Satanic Surfers…  

Les concerts Horca ont toujours été un lieu d'échange sur fond d'éthique. Qu'en penses-tu ?
Oui, je suis profondément attachée à certaines idées, certaines valeurs, et avec Horca j’essaie de les faire transparaitre. Le respect de l’autre dans le sens large du terme me semble essentiel : autres espèces, autres races, autre sexe…  Respect du public, respect des groupes…  Ce qu’on cherche avant tout c’est organiser des concerts avec des groupes internationalement reconnus qui soient accessibles au plus grand nombre, en faisant un prix d’entrée qui reste le plus bas possible et basé sur les frais d’organisation. C’est parfois courir un risque, et il nous arrive régulièrement de perdre de l’argent sur un concert, en espérant que le suivant rattrape les pertes.  C’est aussi pour cela que sans les gens qui viennent à nos concerts et paient leur place, Horca n’existerait plus. On essaie aussi de faire en sorte que tout le monde passe un bon moment,  les bénévoles qui organisent, les groupes et le public. Je crois qu’en général  on s’en approche plutôt bien, ce qui est une grande satisfaction.

Quelles difficultés as-tu rencontré pendant toutes ces années ? Sont-elles les mêmes qu'il y a 10 ans ?
Les plus grosses difficultés ont été d’ordres financières, car notre positionnement quant aux prix d’entrée fait qu’on n’a pas le droit à l’erreur.  Mais c’est très difficile de savoir à l’avance quel concert va très bien marcher, et lequel pas trop… Il y a 10 ans le contexte économique était plus favorable je pense, et nous étions en pleine explosion des groupes de chez Fat Wreck ou Epitaph, ce qui a certainement aidé.

Je n'arrive pas moi même à faire ressortir un meilleur souvenir d'un autre par rapport aux concerts Horca auxquels je suis allé. En as-tu un en particulier ?
Non, il y en a tellement !…  Je dirai tous… Mais je garde un souvenir spécial pour un concert avec Avail (un groupe que j’adore !) et Snapcase. Les 2 groupes s’étaient montrés tellement reconnaissants de l’accueil qu’on leur avait fait, que ça m’avait vraiment touché. Ce genre de retours de la part des groupes et du public c’est ce qui donne envie de continuer. Le concert récent avec Parabellum aussi dont j’étais fan depuis des années, la tournée avec Berri Txarrak et Burning Heads, notre rencontre avec Propagandhi, …

Et inversement, tu as un souvenir douloureux en particulier ?
Je me souviens d’un manager trop zélé d’à peine 20 ans qui croyait qu’on l’escroquait…, le groupe n’était pas au courant de l’affaire et avait été très cool, mais le manager avait été vraiment très très con… Faut savoir dealer avec ça aussi. D’une manière générale, quand tu t’investis beaucoup sur un concert et qu’il ne marche pas comme prévu c’est toujours décevant.

Au niveau de la scène punk rock, quelles sont les évolutions marquantes que tu as pu remarquer depuis que tu as commencé ?
Le punk rock avait un public plus large dans les années 90 qu’aujourd’hui. Il y avait beaucoup plus de têtes d’affiches punk.  Aujourd’hui en France, on a très peu de groupes punk qui remplissent les salles. Il y a Guerilla Poubelle, mais combien d’autres ? Au delà des groupes, il y a plein d’assos qui organisent des concerts (sur Paris : Guerilla asso, Carnage prod, …), mais à mon sens cela manque cruellement de fanzines, webzines et radios. Il en faudrait plus pour relayer les actualités et infos concernant les groupes et tout ce qui concerne la scène punk-rock. Avis aux amatrices et amateurs !

Aurais-tu des conseils pour les gens qui souhaiteraient se lancer dans l'orga de concert ?
Se mettre à la place des groupes, leur réserver le meilleur accueil possible. Cela compte beaucoup pour nous. Se mettre à la place du public en ne faisant pas des prix d’entrée trop chers. Et enfin bien sûr se faire plaisir.

Ca fait pas mal de temps que l'on ne t'as vu au devant de la scène. Comptes tu reprendre un projet musical un de ces jours ?
Non, à priori ce n’est pas prévu pour le moment, but who knows ?

Quels sont tes projets à venir ?
Les prochains concerts Horca pour 2012 : d’abord le 24 janvier avec Burning Heads, Dead To Me et The Traders à La Bellevilloise, Paris (PAF : 10 euros). Puis le 1er mai, la date unique en France de Seven Seconds, que je suis super fière de faire. Il y aura des guests, et peut être de très bonnes surprises ! Tout cela est encore en cours de confirmation.
 
ACTU :






g-rom

FOOD NOT BOMBS PARIS

FNB Paris reprend du service. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, le principe est simple, les membres du collectif préparent des repas végétaliens à partir de produits récupérés, et les distribuent ensuite dans la rue.

Les jours et endroits de distribution sont dispos sur leur blog. N'hésitez pas le consulter, y figurent aussi quelques articles sensibilisants sur divers sujets et des infos quant au collectif.
A noter que le FNB est ouvert à toutes personnes de bonne volonté voulant mettre la main à la pâte. Et ce, afin de récupérer les produits alimentaires, ou encore les cuisiner et les distribuer.

Pour ceux n'habitant pas à Paris, figurent sur le blog les liens vers les FNB d'autres villes (Lyon, Amiens...), si vous kiffez le principe rien ne vous empêche de créer votre propre collectif local, n'hésitez pas à les contacter pour d'éventuels conseils.

De surcroît, l'aide alimentaire autogérée reste une sujet tristement d'actualité.
L'Union Européenne, qui finance largement les programmes d'aide alimentaires, à dernièrement émis l'idée d'arrêter cet investissement en rappelant la responsabilité de chaque état envers leurs citoyens à ce sujet. A savoir que 70% de l'aide alimentaire Française est financée par ce biais.

L'Allemagne, principal financeur du programme européen (80% des 480 millions d'euros alloués sont allemands), à finalement décidé de réitérer son investissement sur une période de deux ans sous condition d'arrêt total du programme à échéance.
Le pays de Goethe en a sans doute marre de payer pour ses voisins, celui-ci ayant mis au point un fonctionnement tout autre en matière de solidarité sociale alimentaire. Par exemple, les invendus et produits presque périmés sont donnés par les supermarchés à des associations locales chargées de leur distribution auprès de la population (ce qui relève quelque part du bon sens).

Bref, cette décision n'instaure qu'un mince sursis pour les 18 millions de personnes concernés par l'aide alimentaire en Europe, de plus, d'ici 2014 nul ne sait quels effets néfastes aura la crise économique Européenne sur la population et les organismes associatifs. Ce qui est à parier c'est que ce désengagement européen appelant à la prise de relais par l'Etat ne sera pas pris en compte par les principaux concernés.

C'est donc devant cette léthargie étatique et devant la répartition indécente du budget Français que le candide slogan « de la bouffe, pas de bombe » prend tout son sens. Indépendant et autogéré, le collectif est quelque part une réponse locale à ce phénomène global, même si devant l'ampleur du problème ceci n'est qu'une goute d'eau dans l'océan. Appelant à la solidarité au détriment de la charité, cette initiative humaine prendra encore plus de sens de par sa multiplication.
  
fnbparis(a)riseup.net
Food not bombs paris - le blog
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g-rom

CROSSING THE RUBICON

Il s'est écoulé 7 mois depuis le dernier concert de Dru (chant), parti pour la ville où les grattes ciel s'effondrent. Cependant, les membres de CTR ne restèrent pas longtemps endeuillés, portés par leur verve habituelle, la recherche du nouveau frontman fut rapidement fructueuse. Quelques noms furent cités çà et là, mais le choix final fut pour le moins surprenant en la personne de Cham.  Le personnage étant plus connu pour ses frasques « batteristiques » au sein de Guerilla Poubelle, Jedethan ou actuellement Maladroit. Rencontre avec le nouveau promu.  

Avant d’en devenir un membre à part entière tu as pas mal suivi le groupe, quel était ton rôle ? que penses-tu de son parcours ?
Avant de devenir le chanteur de Crossing The Rubicon, j'étais le manager/nounou/médiateur.
Au début, tout est parti de la proposition de faire un split vinyle entre CTR et Jedethan (mon ancien groupe de Londres). On l'a fait, puis on a tourné ensemble et c'était chouette.
Ensuite, quand je suis rentré à Paris, j'ai proposé au groupe de leur booker des concerts, car je m'étonnais qu'il n'en fasse pas plus, étant donné la qualité du groupe. Et de fil en aiguille, j'en suis arrivé à les manager, puis à en devenir un membre à part entière.

L’identité vocale est quelque chose de très important pour un groupe, comment appréhendes-tu ce changement ? Penses-tu marcher dans les pas de ton prédécesseur où penses-tu développer quelque chose de nouveau ?
Je suis d'accord avec toi. L'identité vocale est primordiale pour un groupe. Et evidemment, j'appréhende l'avenir, surtout que de par ma position antérieure, j'ai un double regard sur le groupe. Mais bon, j'aime le groupe, j'ai participé à l'enregistrement de l'album, et des voix avec Florian et Victor de Hogwash. Je ferais pas du Dru, car il est unique (tu es d'accord avec moi je pense!!!:-)) avec ses qualités et défauts. Je pourrais pas dans tous les cas, donc, je vais faire mon truc, et on verra si ça plait!

Tu endosses un nouveau rôle dans ton parcours musical, quelles forces tires-tu de ton expérience en tant que musicien rythmique ?
Et bien déjà, le sens du rythme! Et peut être aussi une volonté de jouer avec le rythme des mots et syllabes pour en faire quelque chose d'un peu plus original. Je sais pas trop. On verra sur les nouvelles compos.C'est un tout nouvel exercice pour moi. Mais c'est pas ce qui me fait le plus peur. Ca serait plutôt le jeu de scène. Car la pour le coup, être batteur ne t'aide pas du tout à bien gérer un public! Plus moyen de te protéger derrière les fûts.

Au niveau des paroles, vas-tu t’efforcer d’apporter une cohésion par rapport au travail passé avec ta touche perso, ou penses tu partir dans une direction personnelle et particulaire ?
Je vais aller sur le même style de paroles. Déjà, certains textes de Dru étaient des délires ensembles, ou des moments de soirées... Et puis les trucs un peu déviants, glauques, sexuelles, ça colle parfaitement au style musicale. D'ailleurs, les prochains textes vont aller vers les instruments de tortures médievaux. Et puis tu vois franchement, des paroles sur mon coeur brisé par une nana, avec du gros CTR derrière? Non, ça irait pas du tout!

Le fait est que tu n’arrives pas nécessairement lors d’un tournant pour le groupe, « Definitely Deaf » est encore d’actualité. Vous concentrez vous encore sur la promo de cet album où allez vous en profiter pour passer le plus rapidement à autre chose ? quels sont les projets ?
Et bien on va faire les deux ! En gros, on jouera évidemment les morceaux de cet album, mais on a déjà commencé à composer la suite. C'est très important pour un groupe de rester créatif. On va pas sortir un autre album de suite c'est sur, mais par contre, je pense que dès qu'on sera satisfait d'un nouveau morceau, on le jouera en live. On l'enregistrera et le mettra en ligne tout de suite! Histoire de montrer au public qu'on est plus que motivé!!!



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